Témoignages inspirants de 3 cheffes d’entreprise

  • Christel Carlier, fondatrice et manager Recherche & Développement de Wash Wash Cousin

Christel CarlierWash Wash Cousin, c’est une gamme innovante de cosmétiques solides pour une salle de bain zéro déchet. Leur laboratoire familial est basé à Saint-Denis Bovesse, avec une maitrise totale de tous les processus : formulation, production, commercialisation, communication, expédition des colis.

Véritable success story familiale, leur histoire a débuté en 2017 avec la création des premiers cosmétiques solides et c’est en 2018 que le projet a été lancé. Depuis 2022, une gamme dédiée au réseau pharmaceutique a également été développée : « Pharma couz ».

La marque Rock’n’roll propose de nombreux produits à base de formules originales : Savons solides - Mousse à raser solide, Shampoings solides - Après shampoings solides, Crèmes hydratantes solides, Dentifrice - Recharge solide, Baumes déodorants, Baume à lèvres, Démaquillant solide - Peeling solide.

Cette alternative zéro déchet plus que complète au vu de la large gamme de produits proposés est durable, idéale pour la santé, efficace et agréable à utiliser pour toute la famille. Leurs cosmétiques, reconnus par différents labels et certifications, sont anhydres, ce qui évite l’ajout de conservateurs et permet une précieuse économie d’eau.

Leurs produits sont disponibles dans 390 points de vente, principalement des magasins zéro déchet et bio, des supermarchés ou leur boutique en ligne. La marque s’exporte actuellement en France, au Luxembourg et en Espagne.

Leur communication humoristique et décalée casse les codes en toute transparence avec une mascotte « Cousin Hub », un écureuil moyenâgeux. Retrouvez-le sur leurs réseaux sociaux !

 

  • Delphine Ladouce, agricultrice et productrice pour « Poulet Bien-être »

Delphine Ladouce« Faire moins, mais mieux… »

Avec son mari et ses 3 enfants, Delphine est agricultrice à Furfooz « Ferme du Fond Del Cour ». Ils ont repris l’exploitation familiale en 2014 (poulets de chair standards, porcs de boucherie et cultures) ; et en 2018, lorsque Delphine est devenue agricultrice à titre principal, l’exploitation s’est diversifiée avec le démarrage de l’engraissement de veaux de boucherie. La production de poulet « bien-être » a quant à elle débuté en 2022.

Lors de leur reprise de l’exploitation, l’agriculture faisait face à un agri-bashing constant : reportages chocs, mauvaise image de l’élevage hors sol, maltraitance animale, utilisation massive d’antibiotiques, etc.

Ce qui a engendré un gros questionnement pour l’avenir de leur exploitation : que veut le consommateur ? comment adapter nos élevages ? comment donner du sens au métier d’agriculteur ?

C’est avec cette volonté de changement que Delphine et son mari se sont rendus aux Pays-Bas pour explorer d’autres possibilités d’élevage en poulets de chair : bio, labels, autres systèmes de production ; mais aucune de ces opportunités n’étaient facilement adaptables à leurs bâtiments existants…

C’est ainsi qu’après des discussions avec des professionnels du secteur volailles, ils ont entendu parler du « Better Chicken Commitment ». Il s’agit d’un cahier des charges européen définissant le socle de base pour le bien-être animal en production de poulets de chair et des lignes directrices claires pour l’élevage et l’abattage : une race à croissance plus lente, une densité d’élevage diminuée, des kg de production/m² plafonnés, une lumière naturelle, des perchoirs et des substrats de piquage favorisant le comportement naturel de la volaille.

Ce cahier des charges transposable dans leurs bâtiments les a donc séduits !

À cela, s’est ajouté un dispositif d’éclosion à la ferme « NestBorn » avec lequel les œufs sont déposés directement dans le bâtiment d’élevage et où les poussins éclosent à leur rythme. Cette éclosion à la ferme apporte une vraie plus-value au bien-être des volailles avec une diminution des facteurs de stress.

En combinant le « Better Chicken Commiment » à la technologie « NestBorn » pour une amélioration significative du bien-être animal, les résultats positifs ont été immédiats : plus faible mortalité et diminution, voire suppression, de l’usage des antibiotiques.

« 5 partenaires qui mettent leurs expertises au profit d’un but commun : un poulet de qualité »

Dans le cadre de cette production de poulets « Bien-être », Delphine et son mari ont la chance de travailler en coopérative avec 17 éleveurs ainsi qu’en partenariats avec plusieurs acteurs du monde de la volaille (un couvoir, une firme d’aliment, un abattoir). À l’initiative de ce projet, une grande surface, qui s’est posée la question de comment produire et proposer de la volaille correspondant aux attentes du consommateur d’aujourd’hui : durabilité, bien-être animal, etc.

Pouvoir prendre part aux discussions via ce partenariat et cette coopérative est aussi un plus pour l’agriculteur et l’agricultrice, souligne Delphine : « Cette coopérative d’éleveurs est une force, elle nous donne du poids dans les négociations et nous permet de défendre nos intérêts, tout en étant « un peu plus » maîtres de la situation dans notre élevage. Une fierté retrouvée en proposant des produits de qualité, avec un prix rémunérateur juste pour l’éleveur ».

 

  • Laurence Lenoble, Alpagas du maquis, élevage et filature

Laurence Lenoble

L’entreprise Alpagas du maquis a vu le jour en 2011 et Laurence, entrepreneuse passionnée, en est la cofondatrice. Il s’agit d’un élevage d'alpagas situé en province de Luxembourg, dans la commune de Gouvy et qui est maintenant devenu un des plus importants élevages d’alpagas de Belgique et un des plus primés d'Europe.

Les débuts n’ont pas été simples, car il y a 12 ans, se lancer dans un élevage d’alpagas semblait encore plus fou qu’aujourd’hui et personne n’avait conscience du potentiel de ces camélidés et des débouchés de leur fantastique fibre textile.

De plus, l’élevage d’alpagas manquait de professionnalisme à cette époque : pas de formation pour la tonte, ni de service de transformation de cette matière première… Tout restait à faire !

Après s’être formés à l’étranger, l’aventure familiale prend alors un tournant puisqu’ils décident de développer une structure professionnelle pour l’élevage et la filature d’alpagas.

À peine 15 mois après le début de cette aventure, au prix d’efforts et d’investissements conséquents, ils sont devenus éleveurs, tondeurs et transformateurs ; et étaient en mesure de proposer un service complet à leurs clients de la tonte à domicile de leurs alpagas jusqu'à la transformation de leur toison en fil à tricoter, en couettes, en oreillers…

L’entreprise s’est encore développée en 2021 en faisant l’acquisition d’une machine de tricotage, directement intégrée dans leurs bâtiments.

L'élevage des alpagas est relativement semblable à l’élevage d’autres animaux : les individus sont sélectionnés pour leur bonne conformation et évidemment pour la qualité de leurs fibres.

Pour en juger, divers critères sont pris en considération, comme la finesse de la fibre, sa longueur, sa brillance, etc. L'alpaga a une fibre naturelle présentant un panel de couleurs impressionnant. Elle est très douce, très résistante et a un pouvoir de régulation thermique absolument exceptionnel. La renommée de la fibre d’alpagas sur le marché textile est internationale, suppléant le Cachemire dans la composition de nombreux produits.

La vente des produits exclusifs dérivés Alpagas du maquis se fait en direct, du producteur au consommateur, sans intermédiaire. Grâce notamment à un remaniement complet de leur site web en 2020 et surtout au bouche à oreille, ce choix s'avère payant avec une fréquentation de la boutique à la ferme, mais aussi de la boutique en ligne qui est en constante augmentation.

Avec son équipe, deux associés et deux employés, l’entreprise propose également diverses formations à destination des éleveurs, mais aussi des visites découverte de l’élevage et de la filature.

Le succès des Alpagas du maquis est remarquable : leur clientèle pour les produits textiles est très variée de monsieur/madame Tout le monde jusqu'aux têtes couronnées, et la majorité de leurs animaux reproducteurs sont exportés à l’étranger.

La demande est telle que Laurence affirme ne pouvoir être en mesure de répondre à toutes les sollicitations !

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