Nous clôturons nos journées d’étude par la Province du Brabant Wallon par un sujet d’actualité.

A la salle de la Commanderie de Vaillampont, nous serons accueillies par nos agricultrices et nous donnerons la parole à Marie Tasiaux.

Avec beaucoup d’éloquence, elle nous présente la jeune pousse Aurélie Samain qui nous explique le choix de cette thématique. Cette pétillante et souriante agricultrice nous explique le choix dans son exploitation familiale, de la robotisation dans leur salle de traite. Vous pourrez découvrir son portrait dans nos pages.

Pour Aurélie et sa famille, le choix de robot de traite est un gain de temps ; la machine même si a bien évidemment besoin d’entretien reste un ouvrier’ bon marché’.

Il en découle un meilleur agencement de temps, plus de données par rapport à la santé du troupeau donnant des informations préventives.

Elle met l’accent sur la préservation de la vie sociale et familiale et prends les outils informatiques comme une aide !

La confrontation à l’informatique dans la gestion administrative d’une ferme est leur réalité, il faut mettre le pied à l’étrier.

Qui de mieux que l’Arsia pour nous présenter une partie de ces technologies !

Mme Katelijne Smets, directrice générale de l’Arsia, vétérinaire passionnée d’élevage et Mme Marie-Laurence Semaille, directrice du département Traçabilité et épouse d’agriculteur, nous ont donc fait un topo sur leurs missions.

Pour rappel, l’Arsia est une ASBL financée via les cotisations des éleveurs et différentes missions sanitaires et d’enregistrement y sont exercées pour le compte des autorités. Elle aide les détenteurs d’animaux à répondre aux exigences sanitaires, de traçabilité et d’enregistrement.

C’est une association pour les éleveurs créées par les éleveurs, gérées par des éleveurs !

Conseils, traçabilité, laboratoire et diagnostic, épidémiologie et encadrement sont ainsi regroupés au sein d’une seule structure, ce qui permet un service rapide et efficace pour la traçabilité, la promotion et la protection de la santé animale.

Leurs principaux défis sont de maintenir un système de surveillance performant de la santé animale et le respect des obligations légales en matière de traçabilité et d’identification.

Marie-Laurence, nous présente les outils informatiques au service de l’élevage.

Nous savons que ce sont souvent les femmes qui encodent et se forment pour assurer le suivi administratif du cheptel !

Le portail CERISE est un centre d’enregistrement et de régulation de l’information des services à l’élevage.

Cet outil performant, facile et avantageux se veut compatible sur tablette et smartphone afin d’optimiser le temps, faciliter les commandes et les différents échanges d’informations concernant l’identification et le suivi sanitaire du troupeau.

Son objectif a pour but de simplifier la partie administrative de la gestion d’un troupeau, de réduire les délais de transmission de données, de réduire les risques d’erreurs et de restituer un grand nombre d’informations aux détenteurs.

L’objectif est clairement d’aider au maximum l’éleveur dans le management de son élevage en privilégiant un meilleur suivi administratif sanitaire visant à une optimalisation économique.

La dématérialisation des passeports bovins, ce n’est pas une révolution mais une évolution !

Document sous 2 formats : papier envoyé par l’Arsia ou à imprimer par le producteur ou sous forme électronique stocké sur le smartphone.

L’utilisation du format papier dans sa nouvelle présentation reste donc possible et légalement reconnu en cas de transport.

Qui est concerné par la dématérialisation ?

Tout le monde !

Quand ?

Pour les éleveurs : maintenant

Les négociants : mars 2023

Centre de rassemblement : dans le futur

Abattoir : mars 2023

Vétérinaire : dans le futur

La dématérialisation obligatoire ?

Oui et non !

Oui : l’ancien passeport n’est plus maintenu et les nouveaux documents de circulation sont utilisés.

Non : toujours utilisable sous 2 formes, soit papier, soit dans la version numérique.

La boucle électronique

Celle-ci est un outil supplémentaire, facilitant l’acquisition des données nécessaires à la création et au suivi numérique d’un mouvement.

C’est l’inventaire troupeau qui compte (dans CERISE ), si une bête décède, plus besoin de renvoyer le passeport de celui-ci mais il faut bien sûr ne pas oublier de noter la sortie de l’inventaire de l’animal.

Elle assure la gestion et le contrôle sanitaire direct et évite de se retrouver bloqué à l’entrée d’un centre de rassemblement.

On sait empêcher de faire entrer une bête malade avant son introduction effective dans un troupeau

L’élevage est donc dans un tournant numérique.

Après cette présentation extrêmement complète, nous entamons un autre volet qui se concentre sur différentes applications.

Celles-ci nous seront présentés par Mr Sylvain André, développeur Spoc, professeur en informatique au Cpar (centre provincial de la ruralité).

Il existe des centaines d’applications informatiques au service de l’agriculture. Il est donc judicieux de bien les choisir !

Applications mobiles ou sur l’ordinateur mais gratuites ou payantes ? Pour qui ? pourquoi faire ?

Sont-elles vraiment utiles ?

Nous devons nous poser les bonnes questions !

Sylvain nous présente ce qui semble le plus judicieux à mettre dans les mains de nos agricultrices/agriculteurs.

Application d’arpentage et mesurage de parcelles AREA Measurement, Google earth

Ce sont des images satellites qui permettent de faire des mesures de superficies

Service de mesurage BWAQ

Cartographie les comptoirs fermiers

La chambre d’agriculture dans le Brabant Wallon rembourse les frais d’ouverture (30 euros), 10ha par an : 100 eur/an.

Météo

Il existe le site de l’IRM et la météo agricole.

Application de gestion parcellaire par Google « My Maps »

Est un outil où vous avez la possibilité de créer vos propres cartes, de les identifier, de calculer les superficies. Vous pouvez vous constituer un type de carnet de champs électroniques et ajouter vos notes spécifiques à la parcelle.

Application pour l’information géographique « Wall on Wap » sur ordinateur

Est un outil de classification de ruisseaux et de bandes enherbées. Vous avez la possibilité d’y ajouter des calques parcellaire anonyme déclarés.

Le calculateur et convertisseur de l’Université de Mons (gratuit)

Pour les déclarations de superficies

Requacarto, avec création d’un compte

Application pour analyse de terres, vous pouvez enregistrer vos parcelles et demander ces analyses.

Cette matinée axée sur l’écoute et la réflexion, donne place aux questions du public.

Nos agricultrices sont souvent face aux différentes taches administratives de l’exploitation. Elles sont conscientes que cette technologie, qu’elles le veuillent ou non, font à présent partie de leur quotidien !

Mais où se trouvent les limites ! Comment faire face aux bugs informatiques ? Que deviennent leurs données personnelles et dans quelles mains ? les laiteries exigent ses données ? Si les marchands ne veulent pas de CERISE, quelles en sont les suites ?

L’Arsia leur rappelle que l’agriculteur donne sa permission de partage de données.

Nous revoilà donc à notre titre : Technologie : Frein ou alliée ?

C’est suite au suivi des cours d’informatique organisé par la Chambre Economique que l’ancienne génération d’agricultrices s’en sort !

Elles doivent néanmoins continuer à s’informer. Pour la nouvelle génération, les gestes intuitifs sont davantage encrés.

Nous retenons que ces avancées au sein de nos fermes, demandent des gestes d’information et à partir de là nous pouvons l’identifier en qualité d’allié.

Sur cette conclusion, notre Présidente UAW de la section de Wavre, Perwez, Mont St Guibert et une de nos agricultrice, Marie Ghislaine Paris, ont répondu à un interview de TVcom.

La journée d’étude se finira par un chaleureux repas dans un très beau cadre.

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