50 ans de syndicalisme agricole - Véronique Ladouce agricultrice à Hamois

UAW : Comment es-tu rentrée dans la structure syndicale féminine AAF puis  UPAF.

Après la naissance de mes deux premiers enfants, je me suis sentie dans l’obligation de quitter mon travail à l’extérieur. A ce moment-là je travaillais dans une clinique comme secrétaire médicale et les horaires n’étaient simples. A cette époque les garderies n’existaient pas. Mon mari étant agriculteur, il y avait de quoi s’occuper. La complémentarité du travail en couple dans les fermes et les exploitations agricoles était souhaitée. Ça ne me posait pas de problème, je connaissais le métier ; mes parents étaient également agriculteurs.

La fin des années 70 a été une période de transition et de transmission.

J’ai quitté mon boulot alors que mes beaux-parents cédaient leur ferme à leurs fils. Ma belle maman, qui se retirait dans sa nouvelle maison m’a invitée à une réunion de l’AAF à Ciney. J’y suis allée et j’y suis restée. C’est ainsi qu’a commencé mon engagement en agriculture.

UAW : Comment ton implication dans le mouvement a-t-elle évoluée ?

Lors des élections qui ont suivi mon entrée à l’AAF, j’ai été nommée secrétaire de la section et j’ai gardé ce poste très longtemps.

Anne Marie Jacoby m’a incitée à devenir présidente de la province de Namur. J’ai accepté et je garde un magnifique souvenir des réunions qui se déroulaient 4 à 5 fois par an à Bruxelles (le voyage en train était un moment de détente et de convivialité).

Après la fusion avec les UPAF, j’ai été très bien accueillie au sein de l’UAW, notamment par Anne-Marie, Irène et Marthe que je remercie vivement.

UAW : Vous n’êtes plus investie dans le mouvement de la même façon ?

Pour moi, cependant une page se tournait et je n’ai plus accepté de responsabilités, même si j’ai continué à assister aux réunions du conseil général jusqu’à ma pension.

J’ai souhaité alors m’investir dans le groupe de soutien aux agriculteurs en difficultés. Les formations proposées me paraissaient enrichissantes, tout comme le petit bonheur et l’aide que je pouvais et que je peux encore offrir en tant que bénévole à des personnes en détresse.

UAW : Qu’est-ce que le mouvement t’a apporté dans ta vie de femme et dans ta vie d’agricultrice ?

Le mouvement m’a apporté beaucoup : des connaissances, d’abord, grâce aux journées d’étude consacrées à des sujets aussi divers que le climat, les OGM, les déchets, la diversification, le stress …, grâce aux formations en comptabilité, en informatique, en communication, etc…ensuite, grâce aussi aux rencontres avec d’autres agricultrices. Les journées de détente – voyages – excursions et visites restent des moments formidables de partage et de divertissement.

UAW : Quels sont les moments qui t’ont le plus marqué au cours de ta vie syndicale ?

Les moments qui m’ont le plus marquée dans ma vie syndicale, ce sont les journées d’étude provinciales et les assemblées annuelles de l’UAW. J’ai toujours apprécié les conférences «  relativement avant - gardistes », qui nous étaient proposées. Le repas qui clôture la séance est, en outre, une façon de retrouver des agricultrices de toutes les régions.

Durant toutes ces années, j’ai aussi assisté à cette grande évolution qu’a connu notre agriculture, à travers ses contraintes et ses changements. J’ai  vu les agricultrices se battre pour trouver des solutions face aux exigences d’une société en pleine mutation, notamment en obtenant un statut à part entière.

Mais n’oublions pas : « Le bonheur n’est pas un droit de chacun, mais un combat de tous les jours ».

Je veux également remercier toutes les animatrices pour leur dévouement et le travail remarquable qu’elles réalisent, et spécialement Myriam que je connais depuis bien longtemps…

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