Du soleil, des températures élevées, encore et encore du soleil et quelques gouttes de pluie.
Voilà le résumé météo des vacances scolaires. Un été à tout point de vue exceptionnel !
Pour le citoyen lambda, l’été a été magnifique. Les piscines ont fait le bonheur des petits et des grands. Les barbecues ont été une réussite. Les pelouses n’ont pas exigé d’être entretenue toutes les semaines. Les Garden party ainsi que les fêtes de village, sans restrictions sanitaires, ont battu tous les records. Pas besoin de partir en vacances bien loin, tous les éléments étaient rassemblés dans notre petit pays. On se serait même cru dans le sud de la France, même paysage et les criquets au rendez-vous !
Par contre, notre agriculture a souffert, sécheresse rime avec moins d’herbe dans les prairies. Le Pays de Herve, région herbagère, où il est commun de voir les vaches pâturer, a perdu cet été cette particularité... Depuis début juillet, de nombreuses exploitations laitières ont gardé les vaches à l’étable jour et nuit. Filet brise-vent, ventilateur et brumisateur ont permis aux bovins d’être dans de meilleures conditions de bien-être pour essayer de supporter les chaleurs sans trop de stress. Les productrices laitières ont été nourries comme en hiver et parfois même avec la première coupe d’herbes récoltée au printemps prévue pour les mois à venir... Pas d’herbe, pas de pâturage mais également pas de récolte de fourrage ! Or, une vache qui mange moins et moins bien, fabrique moins de lait, c’est mécanique !
Les années se suivent et ne se ressemblent pas. 2021, année où les précipitations abondantes ont permis de faire des réserves de fourrages du moins en quantité mais pas en qualité. 2022, un temps ensoleillé, sec et chaud, un mois d’août qui bat les records au niveau des températures moyennes et pas de fourrage à récolter. En conséquence, pour nourrir ce bétail, il va falloir acheter de la nourriture. La disproportion entre l’offre et la demande va faire hausser les prix. Les trésoreries et les revenus des agriculteurs vont encore être mis à mal…
Le secteur laitier n’est bien évidemment pas le seul impacté par ces conditions climatiques extrêmes. La moisson a été réalisée dans des conditions optimales mais les sols devenus tellement secs empêchent la plantation des nouveaux semis. Et puis, sans eau, pas de germination des graines. D’autres cultures, telles que les pommes de terre doivent postposer leur arrachage impossible dans un sol aussi aride.
Pour venir en aide aux agriculteurs, les commissions communales de dégâts aux cultures, sont en train de se mettre en place, afin de faire appel aux fonds des calamités agricoles pour cette sécheresse. Ce fond sollicité à plusieurs reprises ces dernières années ne semble plus suffire à répondre aux dommages occasionnés. Son fonctionnement implique des constats, des délais fastidieux et une indemnisation insuffisante. Y aura-t-il un budget pour 2022 ?
Un été exceptionnel mais également une rentrée des classes sans précédent pour les plus jeunes de toute la Wallonie, ce 29 août dernier.
Souhaitons à tous ces élèves repartis pour le chemin de l’école une bonne année scolaire riche en apprentissages.
Espérons que l’agriculture et la vie à la ferme seront au programme !
