Après des semaines interminables de pluie, de froid, le soleil est enfin revenu.  Les dernières semaines ont été mises à profit pour enfin effectuer les semis, plantations, récoltes de fourrages,…  ça et là, un orage est venu jouer les trouble-fêtes, retardant encore les travaux des champs ou causant des dégâts dans les cultures fraichement implantées.  Et maintenant, le vent du nord desséchant s’est ajouté à ces conditions difficiles.  Espérons que la météo soit plus clémente les prochains mois.

Notre Premier Ministre Alexander De Croo s’est dit favorable à une « pause » en matière de législation sur le climat (tout comme le Président français Emmanuel Macron l’a récemment déclaré) afin que notre économie reste compétitive.  Les réactions des autres partis et organisations environnementales n’ont évidemment pas tardé : « déclarations scandaleuses, hallucinantes… »  L’édito du journal L’Avenir du 25 mai « Quelle pause ? il y a urgence » va dans le même sens : les différents secteurs économiques ne seraient intéressés que par l’argent, le profit et leurs ambitions environnementales ne seraient que de façade.

Pas un mot sur tout ce qui a déjà été réalisé ces dernières décennies en agriculture (réduction des phytos, des intrants, couverture hivernale des sols…)  Pas un mot sur toutes les normes sanitaires et environnementales de nos productions agricoles qui sont les plus strictes au monde.

Au contraire, il se termine par « …l’azote dans les champs, les pesticides qui empoisonnent le sang de nos enfants et font disparaitre oiseaux et insectes… » mais aucune réflexion sur les conséquences d’une politique « zéro phytos » : baisse importante de la production agricole, dépendance de pays de l’autre bout du monde pour des aliments qui ne respectent pas les normes européennes et bilan écologique désastreux.

« Quelle pause ? il y a urgence » : oui, mais il y a aussi urgence pour le citoyen qui exige toujours davantage en matière environnementale mais qui est aussi un consommateur ; dans le sens où il peut aussi contribuer au changement en modifiant ses habitudes et en se remettant en question.  Urgence de faire prendre conscience au consommateur que lui aussi joue son rôle dans la transition climatique par ses actes d’achats :

  • L’achat en hiver d’haricots venant du Kenya, en avril des melons venant du Brésil ou des fraises d’Espagne, avec leur empreinte carbone pour leur transport ;
  • Des salades sous vide ou des fruits prédécoupés (leurs ventes ont doublé en cinq ans !) avec leur emballage à usage unique ;
  • Les déplacements en avion pour des courtes distances ;
  • Les vêtements à bas prix, rapidement jetés et expédiés sur le continent africain où ils concurrencent le secteur textile local ;

C’est chacun à son niveau et tous ensemble que nous relèverons ces nouveaux défis, avec des mesures cohérentes, prises en concertation avec les agriculteurs.

La Journée Provinciale UAW du Hainaut du 14 septembre aura justement pour thème « Souveraineté alimentaire et nouvelle PAC ».  Je vous invite à bloquer d’ores et déjà la date dans vos agendas.  Tous les détails de cette journée suivront ultérieurement.

Je terminerai par une note positive :

En tant que Tournaisienne, c’est avec joie et soulagement que j’ai vécu le retour d’Olivier Vandecasteele parmi les siens.  Seule ombre au tableau : son échange contre un terroriste.  La mobilisation pour sa libération a fini par payer.  Preuve s’il en est que des situations qui semblaient désespérées (dans quelque domaine que ce soit) peuvent connaitre une issue heureuse grâce à la ténacité des uns et des autres.

Bonne fête aux papas et bon courage aux étudiants en cette période d’examens (et à leurs parents pour leur soutien moral) !

Devenir membre UAW

Promotion et défense des intérêts des agricultrices et des femmes vivant en milieu rural
Animation et formation continue
S’informer, se rencontrer et échanger
Accès aux services juridique et technique FWA