Le 9 décembre 2021, agricultrices et agriculteurs se retrouvaient à Namur pour manifester leurs inquiétudes au gouvernement wallon sur la future PAC 2023-2027.

Ce matin du 9 décembre devait se tenir le Lady’s Day dans le cadre du salon de l’agriculture Agribex. La Reine Mathilde était l’invitée de marque. Bien que le salon agricole ait été annulé, la Reine avait à cœur de rencontrer les agricultrices du Nord et du Sud de la Belgique, soucieuse de connaître leurs difficultés.

La rencontre royale a eu lieu dans la ferme laitière Koeweidehof à Merchtem, exploitée par Maijke d’Hertefelt et Bart Vanderstraeten.

 Deux tables rondes étaient organisées avec la reine Mathilde et les agricultrices. A la première table ronde accueillant  la reine Mathilde se trouvaient, Siska Vanpetheghem, agricultrice et propriétaire de chambres d’hôtes, Mieke Verniest, éleveuse de porc, Gracienne Geenens, membre du CA de Fedagrim et moi-même.

 La Reine Mathilde est soucieuse de connaître les difficultés rencontrées par les agricultrices et ce moment privilégié a permis à chacune d’expliquer ses inquiétudes, son vécu et ses visions de l’avenir pour l’agriculture.

Pour ma part, j’ai expliqué à la Reine le travail effectué de 1969 à 2005 au sein de l’UAW afin que la conjointe aidante en agriculture ait une reconnaissance et un statut social équivalent à son mari indépendant. En 2005, l’agricultrice a bénéficié d’un statut obligatoire et non plus volontaire.

 J’ai expliqué à la Reine que nous voyons un changement de parcours de vie de nos jeunes agricultrices ayant fait des études, elles exercent un métier lié à leurs études. Ensuite, elles décident volontairement de revenir à la ferme pour développer un projet mûrement réfléchi.

 J’ai aussi insisté sur le manque de revenu et la futur PAC 2023/2027 qui inquiètent fortement le monde agricole avec toujours plus de normes pour plus de durabilité, avec pour conséquences moins de productions et encore moins de revenu. Comment encourager nos enfants dans un tel scénario ?

La Reine m’a demandé si les circuits courts pouvaient être une solution ? Je lui ai expliqué que le circuit court est une réponse mais que malheureusement les clients affluent lorsqu’il y a une crise comme lors du covid et puis reprennent la direction des grandes surfaces. La Reine m’a demandé de communiquer davantage sur la qualité de nos produits et je lui ai répondu que nous ne cessions de le faire, que le citoyen reconnait la qualité de nos productions mais que le consommateur lorsqu’il pose l’acte d’achat ne voit que le prix. La Reine fut très étonnée.

Après avoir discuté avec mes homologues du nord, la Reine Mathilde s’est rendue à l’autre table de discussion. Elle a terminé sa matinée par la visite de cette magnifique ferme laitière durable  avec robot d’alimentation automatique, robot de traite et installation de biogaz.

Je retiendrai que ce fut un beau moment d’échanges entre des agricultrices du nord et du sud du pays.

Nous avons toutes apprécié l’attention que la Reine portait à notre métier et que ses questions étaient pertinentes dans le but de mieux comprendre notre vie d’agricultrice. Ce bel exemple d’empathie devrait être suivi par tous nos citoyens. Ecouter et discuter est le meilleur moyen d’évoluer positivement pour un monde meilleur !

En janvier, l’UAW organisera dès que possible les élections en provinces.

Le congrès annuel est fixé au 25 février 2022. Cette année, il porte sur la géopolitique des marchés et son implication sur l’avenir de l’agriculture wallonne.  Le sujet sera présenté par Thierry Pouch du club Demeter. En parallèle de son intervention, nous invitons un panel d’expert.e.s qui pourront réagir au fur et à mesure de la présentation, sur ce qui aura été dit et amener des éléments de solutions pour répondre aux enjeux qui seront présentés.

L’UAW vous attend nombreuses et nombreux pour appréhender ce sujet d’actualité !

L’élection pour la présidence nationale sera organisée une quinzaine de jours après le congrès. C’est un moment décisif et soyez convaincue de l’importance de vous investir pour défendre l’agriculture familiale.

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