Un regard pétillant…

Un sourire qui illumine votre journée…

C’est ce que l’on retient la première fois que l’on rencontre Amélie.

Derrière cette jeune femme de 23 ans, nous trouvons une « fille de ferme » comme elle dit si bien. Elle est née au milieu des vaches laitières et viandeuses, à Tongrinne (Elevage de Tongrenelle)

Cet amour pour le bétail l’a conduite tout naturellement vers son métier : Agent contrôleur laitier à l’AWE.

Amélie Plennevaux

Contrôleur laitier est un métier que tu avais envisagé de faire ?

Depuis le plus jeune âge je suis passionnée d’animaux. Les petits veaux ont vite pris la place des poupées et les vaches sont devenues mes meilleures confidentes.

Qui n’a jamais rêvé de revivre son enfance dans une ferme ?

Tellement de temps passé dans les étables dans l’attente d’une naissance, au chevet d’une bête malade, prise d’enthousiasme pour un grand nettoyage ou simplement assise dans la paille pour observer leur quotidien et partager une caresse.

Très attachée au monde du vivant et de son évolution, il était presque évident que mon avenir allait en faire partie.

Après de nombreuses réflexions, je me suis rendue compte que je n’étais pas prête à reprendre l’exploitation agricole de mes parents, ou du moins pas dans l’immédiat. Vu les nombreuses contraintes liées au métier d’agriculteur, et d’éleveur en particulier, j’ai senti que le moment n’était pas encore venu pour moi de m’investir à plein temps dans la ferme familiale. De plus, je souhaite en apprendre davantage avant de me lancer et de réaliser les projets qui me tiennent à cœur. Travailler pour une société comme l’AWE me donne la possibilité de continuer à côtoyer le milieu agricole auquel je tiens énormément, et m’offre la chance de m’épanouir professionnellement. Le métier de contrôleur laitier me permet de garder un pied dans le monde de l’élevage, sans pour autant me contraindre à un mode de vie pour lequel je ne suis pas encore prête.

Quel a été ton parcours au sein de cette entreprise ?

 J’entends parler de l’AWE depuis toute jeune. Mes parents, ayant toujours sollicité les nombreux services de l’entreprise (inséminations, cotations et inscriptions des animaux, etc.) m’ont permis de me familiariser avec ses activités. Par la suite, j’ai travaillé en temps qu’étudiante sur diverses foires agricoles (Libramont, Bruxelles, Paris) durant lesquelles j’ai eu l’occasion de faire de nombreuses rencontres et de construire plusieurs amitiés. Finalement, l’AWE est très vite devenue la société modèle que je voulais intégrer. Joindre le monde animal et une équipe dynamique et familiale me semblait être l’option idéale pour mon avenir.

Quel est le quotidien d’une contrôleuse ?

 Tout d’abord, se lever tôt ! En effet, je travaille en symbiose avec les éleveurs, je m’adapte donc à leurs horaires car il est primordial que les résultats des analyses soient les plus représentatifs possibles. Veiller à la routine du troupeau est donc une priorité. Une fois la traite du matin terminée, je procède à l’inscription des veaux laitiers. Ensuite, je rentre chez moi terminer quelques papiers, préparer la journée du lendemain et donner les coups de fil nécessaires. Je prends quelques heures pour moi avant de me remettre en route pour une seconde prise d’échantillons chez le même éleveur mais cette fois ci, pour la traite du soir. Une fois mes seconds échantillons prélevés, je clôture mes relevés de données et je remets une copie des résultats quantitatifs à l’éleveur. Ce dernier recevra les résultats qualitatifs du laboratoire quelques jours plus tard, après analyse des échantillons.

Qu’est ce qui te passionne le plus dans ton métier ?

Dans un premier temps, le contact social. Dialoguer et partager des expériences avec les éleveurs est très intéressant pour moi en tant que jeune. De plus, j’aime me sentir entourée, ce pourquoi le travail collectif durant la traite m’aide à m’épanouir.

Ensuite, je me plais à savoir que mon travail participe activement à la rentabilité de chaque exploitation. Le fait de sentir que l’on sert réellement à quelque chose est particulièrement gratifiant ! Le service de contrôle laitier qu’Elevéo By awé propose est une chance pour les éleveurs qui souhaitent viser la rentabilité de leurs animaux et j’apprécie le fait de faire partie du maillon de cette chaîne qui promeut la qualité.

Je suis fière de pouvoir contribuer en partie à l’évolution de leur exploitation tout en ayant la chance de bénéficier de leur expérience.

Comment qualifierais-tu ta relation avec les agricultrices et agriculteurs que tu rencontres ?

J’ai de très bonnes relations avec les éleveurs. C’est un service qui est mis à leur disposition, pas une obligation, ce pourquoi je ne suis donc pas perçue comme une contrainte, malgré ce que l’on pourrait croire.

Les agriculteurs ont su faire preuve de patience durant mes débuts, ils ont toujours été là pour m’épauler et sont toujours les premiers à rendre service, même si le travail les attend. De mon côté, je m’applique pour leur donner les meilleurs résultats, j’aime à penser que l’on reçoit ce que l’on donne. Je qualifierais donc la relation que j’ai avec eux de « donnant donnant », il m’inspire à donner le meilleur de moi-même et si mon travail est bien fait, ma mission est accomplie.

Quel a été ton moment le plus compliqué à gérer ?

Jusqu’à présent, je dirais mes débuts sans aucun doute. Mes premières semaines furent compliquées, l’adaptation à chaque salle de traite, chaque façon de travailler, la vitesse d’exécution dans certaines fermes aussi. Pour un premier pas dans le monde du travail, je peux dire que j’ai rapidement appris à sortir de ma zone de confort.

Dès mon arrivée, j’ai senti que les éleveurs étaient stressés parce que j’étais nouvelle : ça brisait leur routine. De mon côté, j’étais anxieuse de les retarder dans leur travail si pour une raison quelconque quelque chose me retenait sur la route ou si simplement mon réveil n’avait pas sonné.

Après, tout est une question de communication. Il faut savoir écouter les attentes de chaque éleveur pour éviter les discordes. Trouver un arrangement pour que ma visite ne soit pas un stress supplémentaire le jour d’un silo de maïs ou d’un vêlage à rallonge par exemple. Ma capacité à m’adapter rapidement est donc devenue un atout pour ce poste.

Quel est ton plus beau souvenir ?

Ce qui me touche dans ce métier c’est le retour des éleveurs. Je reste convaincue que ce sont avant tout des personnes chaleureuses et attentionnées. Je suis particulièrement flattée lorsqu’ils m’adressent un « Nous te faisons entièrement confiance » ou même « Il y a eu une erreur, c’est vrai, mais je suis persuadé que tu as bien fais ton travail ». Ce côté humain du métier reste mon plus beau souvenir.

Est-ce que cette situation de crise sanitaire (Covid 19) a changé ta façon de travailler ?

De fait, cette crise a bien modifié nos habitudes. Malgré le fait que dans les fermes rien ne s’est arrêté durant cette période on ne peut plus spéciale, pour ma part la vie a pris une toute autre direction. Un peu plus d’un mois de chômage technique, plus aucun contact avec les personnes extérieures, enfin pas besoin de vous faire un dessin, les infos s’en chargent bien.

Le moment peut être de prendre un peu de temps pour soi, cuisiner, bricoler, jardiner, coudre et surtout faire du sport tout en essayant de garder le moral. J’ai senti à quel point il était important de donner un sens à sa vie, se sentir inutile n’a jamais aidé personne, encore moins quand on sort d’une ferme.

Enfin, à présent les choses vont tout doucement rentrer dans l’ordre. Je vais donc enfiler mon casque (ou mon masque) d’astronaute pour quelques semaines et rejoindre mes fidèles clients à la traite ce lundi matin.

Amélie Plennevaux

Pour finir j’aimerais adresser une pensée particulière à mes parents qui m’ont transmis cette passion avec beaucoup de savoir-faire et de patience mais aussi à mon petit frère qui débute sa carrière sur la ferme avec tant d’ardeur.

Et comme dirait papa :

« Choisissez un travail que vous aimez

et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. »

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