Je m’appelle Marie Béharel, j’habite Taintignies près de Tournai et j’ai 30 ans.

Actuellement, je suis déléguée technico-commerciale chez Herbavita.

Herbavita, ça s’adresse à qui et pourquoi ?

Herbavita est une entreprise belge (basée près de Renaix) qui existe depuis plus de 25 ans qui fabrique et commercialise ses propres compléments alimentaires naturels pour les animaux d’élevages tels que vaches, volailles, porcs, … Notre gamme s’adresse donc aux éleveurs afin de leur proposer des solutions plus naturelles pour leurs différents problèmes (fertilité, santé mammaire, santé des onglons, diarrhées des veaux, etc..) au sein de leurs exploitations et adaptées aux besoins d’aujourd’hui (diminution des antibiotiques par exemple).

Nos minéraux, levures, programmes pour les veaux et produits de tarissement/santé mammaire naturels sont quelques exemples de ce que nous commercialisons.

En quoi consiste votre poste de conseillère agricole ?

Je passe dans les exploitations afin d’analyser et comprendre les différents besoins dans les élevages et d’y apporter, dans un premier temps des améliorations au niveau des techniques d’élevage et dans un second temps, quand cela est possible, une solution en proposant ma gamme de produits.

Depuis combien de temps exercez-vous cette fonction et quel a été votre parcours ?

Je travaille dans la société depuis bientôt 5 ans ! Concernant mon parcours, il est assez atypique … En effet, fille d’agriculteurs, j’ai entrepris d’abord des études d’hôtellerie en début de secondaire car mes parents refusaient de me mettre d’abord en section agricole parce qu’ils trouvaient que ce n’était pas un métier « féminin » et qu’il n’y avait pas ou peu de débouchés.

A force de persuasion, ils ont accepté de me mettre en 4ème TQ agricole à Ath où j’ai fini mes études avec le décès de mon papa en 2008 ce qui a chamboulé mes plans ... J’ai alors entrepris et conclus des études d’enseignante afin d’avoir plusieurs « cordes à mon arc » mais ne dit-on pas que « quand on tombe dedans toute petite, comme Obélix », on y reste ?!  

J’ai donc travaillé en tant qu’enseignante quelques années tout en combinant un poste de représentante agricole pour la société KWS pendant la saison hivernale et les (nombreuses à ce moment-là…) foires où je me plaisais énormément.  Etant donné que j’ai décidé de revenir à mes racines, j’ai donc décidé de quitter l’enseignement pour un poste de commerciale en plants de pommes de terre pour arriver là où j’en suis maintenant depuis presque 5 ans, déléguée technico-commerciale chez Herbavita…

Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans l’exercice de cette fonction ? Quels en sont les challenges ?

Ce qui me passionne le plus dans mon métier, c’est d’abord et surtout le contact avec mes racines et les agriculteurs. Le plus gros challenge c’est d’arriver à ce que les agriculteurs nous voient d’abord et avant tout avec notre casquette de conseillère plutôt que « commerciale ».

Ensuite, ce qui est plus difficile c’est que je veux toujours avoir de supers résultats dans chaque exploitation et de bons retours de chacun de nos produits mais que beaucoup de facteurs influencent cela et que chaque troupeau est unique et différent du voisin. C’est pour cela que j’essaie d’analyser la situation dans chaque ferme, cas par cas, avant de proposer un ou plusieurs de nos produits.

Comment qualifieriez-vous votre relation avec les agricultrices et agriculteurs que vous conseillez ?

Je pense avoir une très bonne relation avec les agriculteurs et agricultrices c’est d’ailleurs un aspect que j’apprécie le plus dans mon métier, la relation de contact avec le monde agricole en général.

Quel a été votre moment le plus compliqué à gérer ?

D’abord comme je l’ai dit, quand un produit n’a pas fonctionné comme je l’aurais espéré ou que quelqu’un ne me laisse pas le suivre comme je le voudrais…

Je suis quelqu’un de perfectionniste et ce n’est pas toujours facile à gérer…

Ensuite, un autre moment auquel je pense c’est quand on m’apprend un décès au sein des exploitations où je passe depuis un moment et avec qui j’ai tissé des liens.

J’ai d’ailleurs une grosse pensée pour eux et pour mon papa, ancien agriculteur, qui j’espère est fier de mon parcours de là où il est.

Quel est votre plus beau souvenir ?

Je n’en ai pas un en particulier mais je dirais de manière générale quand on a la reconnaissance de son travail. Je pense à des paroles qui nous touchent quand on nous dit tout simplement que l’on fait très bien son travail, qu’on a pu résoudre des problèmes au sein des exploitations, qu’ils sont super satisfaits de nos produits, que les gens pratiquent ce qu’on appelle le « bouche à oreille ».

Les foires agricoles (Agribex, Agriflanders, La foire de Libramont) sont aussi toujours de très bons souvenirs car la relation avec les agriculteurs est toujours différente que lorsqu’on passe chez eux. J’ai toujours adoré ça !

Comment le coronavirus modifie-t-il votre fonction ? Comment vous êtes-vous adaptés à cette situation pour rester au service de vos clients ?

Je fais du télétravail en grosse partie donc par téléphone ou par mail… Ce n’est pas évident à gérer car la relation n’est pas la même, je préfère nettement mieux parler face à face avec les agriculteurs car en plus à cette période, ils sont souvent bien occupés aux arrachages et aux semis et n’ont donc pas vraiment le temps ni la tête à « discuter » par téléphone ou par mail ce que je comprends bien entendu … C’est pourtant primordial afin de garder le lien et de les suivre du mieux que je peux.

On essaie, au maximum, de mettre en place différentes actions pour montrer aux agriculteurs que nous ne les oublions pas notamment en essayant de les protéger du mieux possible en offrant un masque « herbavita » avec leurs futures commandes à partir de novembre…

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