J’ai 28 ans et suis originaire du Brabant Wallon, plus précisément de Jodoigne. Avec mes parents (mon grand-père est pensionné mais nous aide encore) et mon mari (après son travail à l’extérieur en tant qu’agronome), nous exploitons une ferme mixte c’est-à-dire grandes cultures, un troupeau BBB et un troupeau Holstein. La ferme a toujours été une ferme familiale depuis des générations

Après mes études secondaires, j'ai réalisé un bachelier en agriculture à Huy. Directement à la fin de mes études, j’ai décidé de rester sur la ferme et j’ai repris celle-ci en 2018 avec mes parents. 

Quel est ton rôle sur l’exploitation ?

Je m’occupe principalement du troupeau Holstein qui est composé de 130 vaches en lactation.

Lors de ma reprise, nous avons réfléchi pour améliorer notre système de traite.

Notre salle de traite avait 30 ans et je n’avais aucune donnée précise sur mes vaches en lactation... Nous avons sauté le pas et sommes partis sur deux robots de traite Lely. C’est un grand changement et surtout une nouvelle adaptation tant pour les vaches que pour l’humain. Le travail et la gestion sont totalement différents. Nous disposons d’énormément de données sur nos vaches, qui nous permettent d’agir le plus rapidement possible en cas de soucis de santé etc.

De plus, nous ne sommes plus dépendants d’un horaire fixe que nous devions respecter en salle de traite car les vaches sont traites 24h/24h, quand elles le désirent, mais attention avec un intervalle de traite tout en respectant le bien être de celles-ci afin d’éviter la sur-traite !

Même si cet horaire de traite n’est plus présent comme dans le temps, le travail est réalisé dans des conditions optimales, en organisant nos journées différemment.

Je trouve que c’est un point important car il faut quand même penser à la vie de famille présente et future. Grâce à ce changement, je peux gérer mon troupeau sans devoir dépendre de quelqu’un ou engager un ouvrier.

Dans mon cas, je peux dire que la technologie est une alliée au sein de mon exploitation. Il n’est pas exclu que nous agrandissions notre troupeau à l’avenir. 

Je m'occupe également des différentes tâches administratives propres à l’exploitation. A l’heure actuelle ce n’est pas rien en vue de l’évolution des règlements qui sont de plus en plus stricts et compliqués. 

Je trouve que devenir agriculteur ou agricultrice ce n’est pas un métier mais un choix de vie.

Nous savons quand nous commençons notre journée mais jamais quand nous allons la finir. On travaille par amour du métier en voulant évoluer et améliorer sans cesse notre travail.

 L’agriculture d’aujourd’hui ne sera pas celle de demain. 

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