Fière d'être agricultrice aujourd'hui !

Le samedi de la Foire de Libramont est notre journée…avec la remise du Prix UAW qui met à l’honneur des agricultrices autour d’une thématique qui a été définie par avance.

Ce fut également l’occasion pour notre Présidente, Geneviève Ligny, de faire connaitre l’avis de l’Union des Agricultrices Wallonnes par rapport aux accords du Mercosur.

Après avoir présenté son nouveau Bureau, la Présidente de l’UAW n’a pas manqué de pointer les accords du Mercosur. Voici un extrait du discours entendu ce samedi.

« Il y a 50 ans naissait un mouvement de défense syndicale féminine. Beaucoup parmi vous nous ont d’ailleurs rejoints pour notre congrès festif en mars dernier.

Vous le savez, l’Union des Agricultrices Wallonnes se veut un mouvement tourné vers l’avenir. Aussi, Nous sommes déjà tournées vers les 20 prochaines années avec des projets créatifs et fédérateurs dans chaque province.

Les agricultrices ont toujours eu cette capacité de voir à l’horizon, de réfléchir à une agriculture familiale, de créer leur place dans la ferme, de montrer que nous pouvons toujours rebondir en innovant.

C’est pourquoi cette année, le Bureau de l’UAW a choisi la thématique « Fière d’être agricultrice aujourd’hui ! ».

Cette thématique est encore plus criante de vérité en ces moments décisifs autour des accords du Mercosur.

Nous sommes agricultrices et Fières de l’être car nous savons que nous produisons de la qualité et nous ne pouvons tolérer une importation massive de produits  qui non seulement ne correspondent pas à la qualité sanitaire exigée ici en Europe et en Belgique mais qui, en plus, met à mal l’agriculture familiale européenne ET Sud-Américaine.

Pour nos consœurs wallonnes, européennes et sud-américaines, nous vous demandons, Mesdames  et Messieurs les politiques de réfléchir !

Ne Bradez pas notre agriculture, notre culture, notre patrimoine.

Nous avons chacun notre part de responsabilités pour construire une société durable, solidaire et nourricière, Vous en tant que politiciens pour  construire notre pays et nous, en tant que producteurs, pour le nourrir ».

Le public rassemblé en masse dans le stand ne manqua pas d’applaudir sur ces paroles criantes de vérité.

La transition fut facile pour passer à la remise du Prix UAW.

Depuis 2013, L’Union des Agricultrices Wallonnes met en valeur des membres UAW qui par leur travail, leurs actions, ou leur passé ont contribué ou contribuent à la valorisation de ce beau métier et ce autour d’une thématique.

« Fière d’être agricultrice aujourd’hui ! » c’est le thème choisi pour le concours photo exposé dans ce stand mais également pour le choix de la remise des prix UAW.

C’est ainsi que La présidente UAW, Geneviève Ligny a pu présenter deux agricultrices fières de pouvoir assurer une continuité à l’exploitation familiale, deux  agricultrices heureuses de pouvoir travailler avec leurs maris et d’y impliquer leurs enfants ! L’une originaire du Luxembourg et l’autre du Namurois.

Delphine Ladouce

Originaire de Furfooz, sur les hauteurs de Dinant dans la province de Namur, Delphine est mariée depuis 15 ans avec Stéphane Tasiaux. Ils ont  trois magnifiques enfants. Guillaume, Arthur et Léonie qui ont respectivement 13 ans, 12 ans et 10 ans.

En tant que fille d’agriculteur, elle s’est tout naturellement orientée vers des études à Saint-Quentin où elle a fait son graduat, en agro-industrie et biotechnologie.

En parallèle de ses études, elle s’était déjà beaucoup investie dans les FJA de Dinant, puis ensuite de la province de Namur.

Des bancs de l’école, elle est passée au siège de laboratoire puis s’est orientée vers la dentisterie. Ces deux postes lui ont apporté énormément tant sur le plan humain qu’au niveau de l’expérience professionnelle

En 2014, Delphine a décidé avec son mari de reprendre l’exploitation familiale, tout en continuant à travailler tous les deux à l’extérieur. Puis en 2018, ils ont pris l’initiative d’agrandir l’exploitation avec une étable d’engraissement de veaux de boucherie.

Cela a ainsi permis à Delphine de revenir à 100 % sur la ferme tout en pouvant en vivre.

Delphine s’occupe du suivi des volailles et des moutons quand il est absent. Elle a aussi repris en charge tout le volet administratif et comptable de l’exploitation. Dès que l’étable d’engraissement sera opérationnelle, elle s’occupera également du suivi des veaux.

Pauline Vandenbussche

Originaire de la région de Tintigny dans le Luxembourg, et fille d’agriculteur, Pauline a grandi dans la ferme laitière/porcine.

Elle a également  fait des études techniques à Ciney mais en  comptabilité et une fois son diplôme en poche, elle est  partie un an en Australie.

Là-bas, elle a travaillé exclusivement en ferme fruitière (pastèque, banane, pomme, poire, pêche, raisin) et dans la culture de pomme de terre.

Quand elle est  rentrée en 2010,  elle a  rencontré son mari et travaillait à l’époque en chocolaterie/boulangerie.

Ils se sont  mariés en 2011  et ont eu deux enfants, Emilie 5 ans et Victor 3 ans en septembre.

La question du travail à la ferme s’est vite posée car l’envie de voir grandir les enfants et être présente avec eux était très forte. Après avoir suivi la formation FJA pour la reprise, Pauline  est revenue à la ferme avec son mari en janvier 2015.

La possibilité d’acheter la ferme voisine de ses parents est arrivée et ainsi Pauline a repris le travail de sa maman dans l’élevage des cochons.

En 2018, la ferme des parents a été en partie reprise par le jeune couple

Depuis, Pauline ne s’ennuie pas,

La première ferme, elle la tient avec son mari et les parents de celui-ci, ils sont éleveurs de limousines en conventionnel, ils engraissent sur place et sont autosuffisant en fourrage et en céréales. Le couple travaille presque en circuit fermé puisque la viande est fournie aux coopératives, aux écoles, aux restaurants, aux bouchers de la région,… et ils valorisent également leur élevage par  des colis de viande bovine.

Là elle s’occupe  principalement de l’administratif, de la gestion des commandes pour les colis, et des bêtes en général.

La seconde ferme, elle la gère avec son mari et ses parents à elle, ils avaient des porcs en conventionnel, ils étaient naisseur-engraisseur, possédaient  200 truies et engraissaient la moitié des porcelets.

En septembre dernier suite à l’apparition de la PPA, la famille a dû abattre tout le cheptel soit +/- 3000 animaux. Pauline s’occupait de toute la gestion animale (insémination, mise bas, sevrage, engraissement, vente) de la gestion administrative relative aux animaux. Ils faisaient  aussi des colis de porcs dont la gestion revient à Pauline (commandes et livraisons).

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