Je m’appelle Mélanie Stordeur et j’ai 28 ans. Je suis originaire de Jodoigne mais j’habite dans la région de Spa depuis maintenant 3 ans.

J’exerce en tant que Vétérinaire, aussi bien pour les animaux domestiques que ceux de la ferme.

Mon activité principale étant l’insémination bovine.

Pourquoi avoir choisi de devenir inséminatrice ?

Lors de mes études, j’ai travaillé au sein d’une exploitation agricole des environs.

Cela m’a permis de découvrir énormément de choses concernant les animaux et les métiers liés à ce domaine. C’est l’agricultrice de cette exploitation qui m’a transmis, non seulement le savoir-faire mais aussi l’engouement concernant l’insémination. 

Depuis combien de temps exercez-vous cette fonction et quel a été votre parcours (études, expériences) ?

Après avoir décroché mon diplôme en médecine Vétérinaire à l’ULG en 2017, je n’avais pas d’idées précises pour la suite. Je n’envisageais pas d’ouvrir un cabinet seule dans un premier temps, j’ai donc proposé ma candidature à l’Association Wallonne des éleveurs (AWE). Cela fait maintenant 3 ans que je travaille à l’AWE en tant qu’inséminatrice.   

Quel est le quotidien d’une inséminatrice ?

Au matin, on établit sa feuille de route en fonction des appels reçus pendant la nuit et le levé du jour. Il ne faut pas avoir « peur » de faire de la route, surtout dans la région Hautes-Fagnes.

Chaque ferme a ses habitudes, certaines ont des « cartes pour leurs vaches », il faut dès lors vérifier l’état de l’animal. Généralement, elles sont bien en chaleur, on procède alors à l’insémination. Mais il arrive parfois que l’on ait des surprises, la vache étant déjà « pleine » ou moins gai, un soucis médical (kystes, métrites…).

Durant notre tournée, il n’est pas rare de recevoir de nouveaux appels. On fait donc son maximum pour intervenir dans la mesure du possible.

Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans votre métier ?

J’adore mon métier. L’amour des animaux, les soigner, m’en occuper, voir leur évolution ainsi que donner la vie… mais aussi la relation qu’on a avec nos clients. Je ne suis pas de nature à rester enfermée dans un bureau toute la journée, je préfère largement me promener même en voiture, voir du paysage et être au plein air.

Comment qualifieriez-vous votre relation avec les agricultrices et agriculteurs que vous suivez ?

Je trouve qu’on a une bonne relation et un bon contact avec les agriculteurs et agricultrices. C’est du positif. Suite aux différents problèmes rencontrés, principalement une vache qui ne vient pas en chaleur…, on est là pour en discuter et apporter une solution.

On apporte également une plus-value à l‘exploitation. C’est un travail d’équipe.

Quel a été votre moment le plus compliqué à gérer ?

Je trouve que c’est quand il y a de gros problèmes de reproduction. Il y a énormément de facteurs qui interviennent en reproduction et il faut arriver à bien les cibler mais cela peut prendre du temps ! Il y a la théorie et la pratique. De plus, les attentes de chaque exploitation sont différentes.

Quel est votre plus beau souvenir ?

Je n’ai pas de plus beau souvenir. Mais les nouvelles rencontres et le fait d’avoir des clients satisfaits me comble amplement. Notre boulot est vraiment ce qu’il y a de plus beau et agréable pour moi.

Comment le coronavirus modifie-t-il votre fonction ? Comment vous êtes-vous adaptés à cette situation pour rester au service de vos clients ?

On a continué à assurer le service normalement tout en respectant les règles d’hygiène et de distanciation sociale.

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