Au Niger, l’année 2010 s’est illustrée avec un énorme déficit en fourrage de l’ordre de 60 % de matières sèches. Ce qui a entraîné la mort de milliers des têtes. En plus, des pluies diluviennes sont venues comme pour donner un coup de grâce, s’abattre sur les animaux déjà essoufflés et fatigués. Toutes ces calamites ont entrainé la perte énorme du cheptel. Selon les statistiques du CC/SAP, la perte toute espèce confondue est estimée à plus de 9OO mille Unités Bétail Tropical (UBT) soit de 60 % à 80% du cheptel.

Cette situation a augmenté le degré de vulnérabilité des ménages pastoraux, nomades et sédentaires. Pour eux, l’animal est perçu comme une créature, compagne et partenaire essentielle dans la lutte pour la vie qu’il faudrait toujours traiter avec le maximum de soins, de respect et même avec vénération.

Engagé dans un partenariat, de fermier à fermier, avec la Plateforme paysanne du Niger et ses membres, l’Union des agricultrices wallonnes (UAW), sensible à la situation des éleveurs du Niger, a souhaité manifester sa solidarité par une action symbolique consistant à un don de quelques chèvres.

En s’inspirant de la tradition de la « Habanayé » les chèvres seront mises à la disposition d’éleveuses qui à leur tours offriront de jeunes chèvres à d’autres éleveuses. Ce principe de don rotatif d’animaux permet de déclencher une « chaîne de solidarité ». La habanayé se fait en présence de témoins prestigieux, l’ardo (chef de tribu et/ou village), qui est garant du respect des règles. « C’est une fierté pour une personne de recevoir une habanayé, car cela témoigne qu’elle est importante aux yeux du donateurs », affirme une vieille dame peuhl. Pour les populations du Niger, la habanayé vise essentiellement à consolider les liens d’amitié et de fraternité.

Devenir membre UAW

Promotion et défense des intérêts des agricultrices et des femmes vivant en milieu rural
Animation et formation continue
S’informer, se rencontrer et échanger
Accès aux services juridique et technique FWA