L’UAW, le Collectif Stratégie Alimentaire (qui est l’agri agence de la FWA) et la CAPAD (Organisation Paysanne Burundaise avec laquelle nous collaborons) avons mis en place une chaîne de solidarité caprine dans les collines burundaises.

1000 chèvres ont été distribuées en juin dernier, de manière éparpillée, dans différentes provinces. Ceci afin d’éviter les contaminations et permettre une distribution territoriale plus équilibrée des chèvres. J’ai pu visiter deux coopératives bénéficiaires du projet et ainsi discuter avec ses membres. Les producteurs nous ont  remercié pour les chèvres et nous ont expliqué que les lots reçus étaient d’excellente qualité et en bonne santé. Quelques difficultés ont cependant été relevées :

  • La difficulté du suivi des soins vétérinaires à apporter aux chèvres. Des traitements vermifuges doivent être effectués tous les trois mois et certains producteurs souhaiteraient également davantage d’éclaircissements sur la façon d’élever correctement une chèvre.
  • L’accessibilité géographique et/ou financière au bouc pour la reproduction.

Ce projet ‘chèvres’ répond à plusieurs objectifs :

Tout d’abord permettre à des familles qui n’en ont pas la possibilité financière de détenir une chèvre.

Ensuite, étant donné que l’accès aux fertilisants chimiques ou organiques n’est pas suffisant et surtout que ceux-ci sont hors de prix, seuls les ménages ‘riches’ élèvent des animaux et ont, de ce fait, accès à de la fumure organique. Les chèvres permettront grâce à leur fumier d’augmenter la fertilité des terres et d’accroitre les rendements des cultures et donc les revenus des familles.

De plus, comme l’indique son nom, une chaîne de solidarité a également un but de SOLIDARITE. Solidarité dans ce cas-ci, entre les productrices de l’UAW et ces producteurs burundais, mais également solidarité entre les producteurs d’une même coopérative.

Celui qui bénéficie d’une chèvre est responsable de celle-ci mais également responsable vis-à-vis des futurs bénéficiaires du système, responsable des futures naissances et de la continuité de la chaîne.

La question du choix entre les vaches et les chèvres s’était posé. La chèvre a été choisie car elle n’avait que des avantages. Elle est moins chère à l’achat, et nous permet donc de toucher plus de familles. Un troupeau de chèvre a un apport en fumier supérieur, selon les chercheurs, à un troupeau de vaches.

Et surtout une chèvre est plus facile à nourrir et moins couteuse en entretien qu’une vache.

Les bénéficiaires ne sont pas obligés de détenir une superficie minimum de terres, contrairement aux détenteurs de vaches.

Dans les deux coopératives, la chaine commence à fonctionner. Des naissances ont lieu et d’autres sont annoncées ! Selon le contrat que chaque bénéficiaire a signé avec leur coopérative de la CAPAD, à chaque naissance, un jeune chevreau est donné à un autre bénéficiaire.

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